Une rentrée sous le signe de la régularité
Jusqu’en 2019, on pouvait s’investir modérément pendant l’année, en misant tout sur les révisions finales pour décrocher une mention B au bac. Cette manière de faire, si elle n’est pas idéale, correspond bien au tempérament adolescent qui se mobilise au dernier moment quand l’enjeu est fort. L’adrénaline d’un examen a la vertu de mettre en mouvement les élèves les moins motivés.
Mais depuis, le virus et la réforme du bac ont rebattu les cartes. En 2022, les Evaluations Communes seront finalement abandonnées. Le nouveau Bac accordera un poids de 40% au contrôle continu. Parcoursup ne prend en compte que les notes de première et du premier semestre de Terminale. En mars, le dossier est bouclé. Quant à la pandémie, elle a tout simplement montré que l’on pouvait se passer du Bac…
Les élèves devront dorénavant intégrer qu’ils sont essentiellement sélectionnés sur leur régularité. Dès la seconde, toutes les notes comptent. Il leur faudra fournir des efforts tout au long de l’année, ce qui suppose d’acquérir des talents de marathoniens plutôt que de sprinteurs. Et de savoir lutter contre le fléau de la procrastination.
Les procrastinateurs ont envie de s’y mettre, mais ils se laissent dérouter par la tentation de faire autre chose de plus plaisant et plus facile que la tâche principale.
Car l’attention, qui guide l’action, est fragile, gourmande et paresseuse. Elle apprécie peu l’effort, à moins d’avoir été entraînée. Il faut donc parvenir à mettre en place une stratégie de mise au travail qui ne s’appuie pas sur la volonté.
Plus la tendance à procrastiner est forte, plus il faudra s’appuyer sur des rituels, des habitudes, des règles, pour éviter la dérobade. Le travail sous pression du temps est une des armes de la panoplie anti-procrastination. Quand on n’a pas envie de faire quelque chose, savoir que la douleur est contenue dans le temps facilite la mise en action. On fixe une séance de 25 mn de travail concentré avant de se lancer dans la tâche, suivie d’une pause de 5 mn sans écrans.
Une autre clé consiste à séparer la planification de l’action : l’art de découper les tâches complexes en tâches simples permet d’avancer, un pas après l’autre. Les procrastinateurs sont toujours très affairés, mais ils priorisent mal. Ils aiment la pression. Inutile de réduire les activités (sauf le portable), il faut au contraire conserver un emploi du temps rempli , mais veiller à installer des plages de travail concentré avant de faire une activité jugée plaisante.
