La priorisation de nos activités n’est pas rationnelle. Même si nous nous astreignons à établir une liste de tâches, nous nous laissons facilement embarquer dans une activité qui n’a rien à voir avec le sujet. Je dois lire un article pour mon prochain livre, mais me retrouve bizarrement à regarder une vidéo de chats ou chercher une recette pour le dîner… Notre attention guide nos actions plus que notre volonté. Et notre attention est irrésistiblement attirée par ce qui est nouveau, brillant, facile, distrayant.
Tout le contraire du travail.
Nous procrastinons aussi sur des activités peu engageantes pour
l’intelligence (défaire sa valise, poster une lettre, tenir sa comptabilité, prendre rdv chez le médecin…), car elles ne sont pas amusantes, et l’on peut toujours trouver quelque chose de plus plaisant à faire dans l’instant.
Paradoxalement, les procrastinateurs sont actifs. Ils ne font pas rien. Ils s’occupent, souvent avec passion, à des activités tout à fait secondaires et créatives. A l’instar de Gaston Lagaffe, l’archétype du procrastinateur, qui s’endort sur sa pile de courrier mais déborde d’énergie pour inventer un ouvre-boîte automatique pour son chat….