Comment vont les élèves depuis la rentrée ?

Rentrée

Dans le cadre de mon travail d’accompagnement méthodologique, je reçois beaucoup de jeunes aux profils variés, de très bons élèves qui choisissent des voies sélectives aux moins motivés qui peinent à s’engager dans le travail. N’étant pas épidémiologiste, je ne prétends pas donner une photographie représentative de l’ensemble de la population étudiante. Je constate néanmoins des points saillants chez la plupart d’entre eux, que je vous partage.

Ils ont souffert des confinements

Les confinements ont atteint le moral des adolescents. S’ils se sont d’abord réjoui des annonces de fermeture des établissements au début de la crise, ils ont vite déchanté. Se retrouver seul derrière son écran pour suivre des cours en Zoom dans le meilleur des cas, ou devoir travailler avec des cours déposés sur les plateformes, ce n’est pas facile. Beaucoup m’ont avoué avoir fait semblant de travailler, en suivant distraitement les cours de loin, en rendant des devoirs pompés sur les meilleurs. Les plus pénalisés par la crise sanitaire ? Les bacheliers de 2020, qui n’ont pas pu finir le lycée, ni commencer l’université de manière traditionnelle. D’après une étude de la Fédération des associations générales étudiantes (Fage), 73% des jeunes révélaient avoir été affectés sur le plan psychologique, affectif ou physique lors du premier confinement.

Ils ont beaucoup mal à s'y mettre

C’est leur principale difficulté, pas tellement étonnante quand on connait le fonctionnement de l’attention. La loi de l’attention, c’est d’être toujours attirée par ce qui est saillant, brillant, facile et plaisant. C’est précisément ce qui fait le succès des applications dont raffolent les jeunes : elles sont irrésistibles et favorisent la procrastination. Quand on passe plus de 3h par jour sur les réseaux sociaux, il est objectivement très compliqué de trouver les ressorts de motivation pour apprendre un cours… Les longs mois de crise sanitaire ont entrainé une explosion du temps d’écran, y compris chez les adolescents qui étaient relativement épargnés par la surconsommation jusqu’au début de la pandémie. L’attention est fragile, elle se dérègle facilement.
Comment les aider à s’y mettre ? Il faut agir sur l’environnement. Commencer par éloigner la tentation du téléphone, car la volonté n’est pas de taille à lutter contre ces puissants distracteurs. Puis installer un rituel, et travailler en temps limité, avec un minuteur mécanique.

Ils ne savent pas apprendre efficacement

Cela me frappe à quel point ils manquent de savoir-faire pour apprendre efficacement. Ils imaginent que les connaissances entrent simplement en lisant et
relisant, oublient qu’il faut du temps au cerveau pour ancrer les savoirs. Leur mémoire à court terme est encore très souple, mais ils la saturent en la gavant d’informations indigestes qu’ils recrachent tant bien que mal pendant les évaluations. Il n’est jamais trop tard pour mettre en place les bonnes méthodes, pour les aider à franchir sereinement toutes les étapes du lycée aux études supérieures.


Je propose à chaque période de vacances un stage de méthodologie, ouvert à tous de le 3 ème à Bac +2, qui leur apprend à mémoriser, à s’approprier les connaissances, à répartir l’effort dans le temps, à lutter contre les distracteurs, à gagner en aisance à l’oral, à avancer sereinement ; car il est plaisant d’apprendre quand on sait comment faire.


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