La procrastination , un vrai danger pour les étudiants

La tendance à procrastiner, présente chez de nombreux jeunes, devient réellement problématique après le bac, quand le cadre scolaire s’assouplit au profit de l’autorégulation. Jusqu’en terminale, les élèves sont suffisamment encadrés pour ne pas leur laisser le choix de s’y mettre ou non. Ce n’est plus le cas dans les études supérieures, notamment à l’université, où une grande liberté est laissée aux étudiants. Cette liberté a un coût : le risque d’inertie.

La procrastination , ce n’est pas …

La procrastination est souvent confondue avec d’autres travers du comportement. Mettons les choses au clair :

Ce n’est pas de la paresse : le procrastinateur est actif, mais il n’entreprend pas la chose qu’il devrait faire au moment idoine. Il reporte les activités les moins plaisantes ou plus angoissantes au détriment d’activités plus attrayantes ou ayant du sens.

Ce n’est pas une maladie, il n’existe pas de traitements médicamenteux pour venir à bout de ce comportement. Néanmoins, la procrastination peut être le symptôme d’une maladie comme le TDAH, les Toc ou la dépression.

Elle n’est pas innée, mais acquise. Elle n’est pas non plus génétique.

En général, la procrastination s’installe au moment des études supérieures.

Ce n’est pas de la gestion de temps. Et ne se règle pas avec la mise en place d’un agenda… Le professeur Joseph Ferrari, grand spécialiste de la question, affirme : « Proposer un agenda à un procrastinateur revient à demander de sourire à un déprimé »

Conflit intérieur

La procrastination est une forme d’autosabotage qui provient d’une mauvaise relation de soi à soi. Elle fait partie des habitudes autodesctuctrices générées par un conflit entre les forces du conscient et de l’inconscient, qui résiste au changement. Les mauvaises habitudes ont hélas tendance à s’installer durablement, engendrant les sentiments de culpabilité et de mauvaise estime de soi, si courants chez ceux et celles qui en sont victimes.

Les profils de procrastination

Il existe trois profils majeurs selon les experts  :

Les éveillés, à la recherche de sensations fortes qui attendent la dernière minute pour ressentir l’euphorie de d’une mission accomplie sous stress.

Les évitants, qui ont peur de l’échec et sont très sensibles à l’opinion des autres

Les indécis, qui ont du mal à choisir et hiérarchiser entre les différentes activités.

On peut s’en sortir

La procrastination peut devenir un cercle vicieux et générer une profonde souffrance. Il faut néanmoins s’accrocher à une bonne nouvelle : ce n’est pas une fatalité. Pour s’en sortir, il faut parvenir à changer son dialogue intérieur, renouer avec l’estime de soi installer de nouvelles habitudes. Ce qui suppose d’être accompagné et d’engager une stratégie des petits pas.

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